Pris en flag [Privé Byakko/Trisha]

Une onde de choc ....

C'est ce que Byakko sembla ressentir en quittant le chemin principal qui menait à son terrain d'entraînement habituel du parc scolaire, environ 1h après sa rencontre avec la nouvelle élève venue de l'étranger. Cette sensation familière provenait du cimetière. Pas difficile alors de comprendre de quoi il en retournait : les Portes d'Othkar venaient de s'ouvrir à nouveau.

D'une démarche prudente, mais rapide, Byakko se rendit au cimetière, prenant soin de ne pas être vu. Heureusement pour lui, peu de gens étaient levés à cette heure-ci. Seul les insomniaques, ceux qui sont matinal et les correspondants étrangers pouvaient être levé un matin comme celui-ci. Arrivé au cimetière, il ne put que constater ses dires. Les portes étaient grandes ouvertes, face à lui, bien que ses voyageurs n'aient pas encore atteint ce coté-ci. L'onde de choc qu'il avait précédemment ressenti, n'était en faite qu'une vague d'onde magique en provenance d'Othkar depuis les portes se situant dans le cimetière. Bien que cette onde fût déployée autour des portes, elle s'était quasiment aussitôt dissiper, du fait que la Terre ne déploie pas autant d'énergie magique que sur Othkar.

Finalement un homme, enveloppé d'une cape cachant ses vêtements, traversa les portes pour arriver sur Terre. Byakko quand à lui était posté devant l'entrée des portes, la main droite près de sa poitrine : il était prêt à dégainer son Desert Eagle .... Mouais, à un détails près .... Il avait sur lui qu'un T-shirt blanc et un jeans noir. Il n'avait donc pas prit le holster de son Desert Eagle afin de le porter sur lui, ceci étant trop voyant avec un simple T-shirt. Finalement après un moment de recherche, il se souvint qu'il l'avait simplement glissé à l'arrière de son jeans. Main derrière le dos, il était donc en position d'attaque, attendant de savoir qui était ce visiteur.

Apres quelques pas, on pouvait distinguer un son métallique provenant de l'inconnu. Certainement une armure lourde .... Ce dernier, arrivé en face de Byakko, sortit finalement un bras de sous sa cape, tendant un parchemin au chef des Minister.

"Je viens sur ordre de sa Majesté, Gladius Eldorion, Empereur d'Othkar. Suite a votre demande de recherches de vos compagnons disparus, l'Empereur a procédé à une recherche dans tout le pays. Voici le rapport qu'il m'a demandé d'apporter sur Gaia, au chef des Minister Magi."

Apres un bref regard sur son armure, Byakko put confirmer l'identité de son interlocuteur. Il avait en effets sur le plastron de son armure, les armoiries de l'Empereur. Byakko prit donc le parchemin, le descella et l'ouvrit afin de le lire. Il eut d'abord un air surprit. Et oui, pour lui le parchemin ne voulait rien dire. Il n'avait jamais apprit à lire le Othkarien ....

"Qui y'a-t-il donc d'écrit sur ce rapport ? Je suis navré, mais nous ne savons pas lire toutes les écritures de votre monde."

Le chevalier, car c’était ce à quoi ressembler son interlocuteur, sorti de nouveau son bras de sous la cape, dévoilant par la même occasion une fiole contenant un étrange liquide bleu azur. Il reprit ensuite le parchemin et y versa le liquide avant de le rendre à Byakko.

"L'Empereur avait envisagé cette éventualité et a donc demandé à nos mage les plus puissant de produire cette potion de lecture. Elle permet de traduire tout texte en quelques choses de compréhensible pour son lecteur. Vous pourrez donc lire ce rapport venant de Galatie et de nos éclaireurs nains."

Byakko bien qu'un peu sceptique reprit le parchemin et lut de nouveau. Sous ses yeux, le texte se modifia pour finalement se transcrire en Français. Très pratique cette potion en effet, mais une question lui trottait cependant dans la tête.

"Très pratique en effet. Vous pourrez féliciter les concepteurs de cette potion. Cependant, une question me vient subitement à l’esprit. Comment faites-vous pour nous comprendre et vous faire comprendre, alors qu'apparemment nous n'avons pas le même langage ?"

"Et bien d'après nos chercheurs qui étudient la porte depuis que vous les avaient réouvertes, celle-ci aurait un système permettant à quiconque traversant les portes d'arriver de l'autre coté, en comprenant instantanément le langage de ce nouveau monde. Du moins la langue commune. Nous n'avons effectivement pas pu faire énormément d’expériences sur cette fonctionnalité de la porte, mais c'est ce que nous indiquaient les anciens écrits de la bibliothèque impériale."

Finalement se monde d'Othkar était toujours aussi surprenant ......

Topic 13 - En provenance la cantine

Trisha restait songeuse sur ce que Yuki venait de lui dire. Avait-elle pris la bonne décision ? Le doute se mêlait à la colère dans son esprit. Elle en voulait à sa famille qui l’avait propulsée ici, alors qu’il était plus que clair que le Conseil Magi des USA n’avait aucune idée de la situation locale. Dire qu’on lui avait dit qu’elle était plus que prête pour cette première mission dite de « responsabilité ». Hé bien non ! Ça, ils allaient l’entendre !!

Alors que Trisha se dirigeait vers son dortoir pour y récupérer ses rollers et continuer dans son programme précédemment établi (c'est-à-dire la visite des lieux), la jeune fille sentit une onde magique se propager tout autour d’elle. C’était comme une soudaine bourrasque de vent, qui pliait les herbes et faisait bruisser les feuilles, mais sans plus autre incidence sur le monde « normal »

Trisha crut qu’il s’agissait d’un phénomène lui étant destiné. Peut-être un message des USA ? Une réponse à son email ? Pourtant, ce n’était pas là le style des Magi Américains, qui avaient bien trop peur d’utiliser leur magie en dehors des académies et lieux plus que protégés. En repensant à sa conversation avec la prof, Trisha eut un doute : ce Yosuke avait-il attaqué ?

Saisissant son bâton magique depuis son sac, mais le gardant en taille réduite, la blonde sprinta en direction de l’origine de l’onde magique. Déjà l’empreinte se dissipait, et le fait qu’elle ne connût pas les lieux la désavantageait. Plus d’une fois, elle se retrouva nez à nez avec un mur ou une barrière d’arbres infranchissable.

Enfin, elle arriva devant des grilles en fer, qui conduisait à un coin assez reculé du parc. A en croire les pierres tombales qui semblaient pousser hors de terre, elle était dans un cimetière. Au lieu de se demander pourquoi un lycée avait un cimtière, Trisha se demanda si la magie ressentie était de type nécromancie. Bah, elle était préparée à tout, et surtout au pire.

Prudemment, elle commença à ralentir et à marcher sur la pointe des pieds, cherchant à se dissimuler derrières les tombes ou les arbustes. Petit à petit, elle se rapprochait du centre du cimetière. Déjà, elle pouvait entrapercevoir deux silhouettes. Ce fut à ce moment qu’elle entendit leur voix. L’une parlait français, avec un fort accent asiatique, mais compréhensible… l’autre… l’autre ne parlait aucune langue que Trisha ne put identifier. Elle ne parlait que l’anglais, le latin et le grec, et baragouinait le français, mais savait identifier l’espagnol, l’allemand, l’arabe… Et en gros, classifier les langues : langues nordiques, langues slaves, langues asiatiques… là, tintin, elle ne trouvait aucune logique dans les sons.

Se rapprochant encore plus, elle osa un coup d’œil par-dessus la pierre tombale qui lui servait de cachette…. Un homme en cape … et un armure… se tenait devant une statue… dont émanait une forte puissance magique qui restait endormie en ce moment…
*« What the fuck!»*
Trisha ne savait pas quoi faire, mais elle savait qu’elle ne voulait pas être prise sur le fait, ici, maintenant, tant qu’elle n’en savait pas plus sur ce qui se passait ici et maintenant…

– «Chuuuuuuuuuut! »
Trisha empoigna l’animal qui lui était tombé dessus et le maintint contre elle. Elle avait, les Esprits du Bois seuls savent comment, réussi à garder son calme quand la souris avait grimpé le lierre de la pierre tombale, puis quand le rongeur s’était fait tué. La jeune américaine n’avait rien contre les souris. Au contraire, elle savait que l’espèce était très intelligente, voire affectueuse. Mais elle-même n’avait pas trop envie de faire connaissance. Et quand bien même elle n’était pas très proche des choses, voire une petite souris se faire déchiqueter n’avait rien de plaisant.

La jeune américaine sentit encore une fois ce souffle magique, la réplique exacte de ce qu’elle avait ressenti quelques minutes plus tôt. Sauf que cette fois, elle était au cœur de la chose. Un rapide coup d’œil par-dessus la pierre lui apprit que l’épicentre était la statue. Ne voulant pas attirer l’attention, elle replongea derrière l’abri relatif de la tombe.

Que faire maintenant ?

Le chat dans ses bras s’agita, et Trisha dut déployer un trésor d’imagination pour le calmer. Peut-être devait-elle le laisser repartir ? Elle venait de reconnaitre le chaton. Sans aucun doute, la boule de poil qui l’avait dérangée ce matin même, alors qu’elle méditait. Et donc, elle fit le lien avec le garçon asiatique et la voix. Immanquablement, il s’agissait de ce Byakko.

Et il allait sûrement s’inquiéter si son animal ne revenait pas vers lui. Certes, les chats n’étaient pas connus pour leur fidèle présence, mais bon… Elle posa le chat à terre et lui donna une petite poussée pour qu’il s’en allât.

Un ronronnement .......

Koyuki était serré contre la douce poitrine de la jeune fille. Bien qu'il avait déjà vu plus gros, il aimait fortement se retrouver coller contre cette partie du corps de la gente féminine. A tel point qu'il se mit à ronronner fortement tout continuant à jouer avec sa proie. Sa queue remuait fortement et de temps à autres, il levait la tête pour regarder Trisha et lui lancer de petits miaulements ....

De l'autre coté de la tombe, la porte s'était refermée, laissant disparaitre en un instant le messager de l'Empereur Gladius Eldorion, dans un halo de lumière bleutée. Byakko restait quand à lui devant la porte en pleine réflexion face à ces nouvelles. Enfin plutôt à ces "non-nouvelles" de son Bras-Droit et de la petite amie de ce dernier...... Le dernier lieu où ils auraient été aperçus, se trouver à l'ouest de la capitale de ce nouveau monde. Enfin, seulement si les cartes des archives des Magister et Minister étaient à jour .... En effet, de la fermeture à la réouverture des portes, bien des années s'étaient écoulées sur les deux mondes. Et ils n'avaient peut-être pas la même notion du temps. Qui sait si durant tout ce temps, les continents n'avaient pas bougé sur Othkar ?
Enfin bref, tout cela commençait à l'inquiéter. Et avec la disparition subite de Coleen, une réorganisation des deux groupes était devenue nécessaire : les Magister perdaient leur chef, ainsi que celle qui devaient les guider en son absence dans l'attente du nouveau leader, et les Minister devaient faire fassent à l'absence du Bras-Droit de leur chef, qui était de moins en moins présent, affecté par la disparition de sa bien-aimée.

Le vent souffla alors, laissant porté au vent les cheveux d'un Byakko, qui rêvassait en regardant le ciel d'été. Quand, il finit par se rendre compte qu'il était entrain de perdre du temps, il se retourna, cherchant Koyuki du regard.

Malgré le fait que les chats aiment généralement gambader et de ce fait restent peu en présence de leur maitre, Koyuki, lui, préférait rester au coté de Byakko. La raison première était bien entendu qu'il aimait son maitre. Mais cela cachait aussi d'autres raisons ....... La première d'entre elles est qu'il adorait qu'on s'occupe de lui. La seconde, qu'il était un poil feignant et qu'il préférait se faire porter quand il en avait l'occasion. La dernière, que malgré son jeune âge et son entrain habituel, ses chasses nocturnes qu'il avait pratiqué tout au long de l'année commencer à l'épuiser. A ce propos, il avait d'ailleurs prit l'habitude depuis quelques années déjà de passer les vacances d'été à dormir dans leur maison parisienne pour rattraper son sommeil.

Byakko, ne trouvant donc pas son chat, commença à l'appeler. Apres quelques petites minutes et quelques appels, Koyuki finit par sortir de sa cachette. Il ne tenait plus dans sa gueule la souris qu'il avait chasse auparavant. Sans doute l'avait-il lâcher quand la jeune fille l'avait remis a terre pour qu'il parte. Quelle serait sa réaction quand elle s'apercevrait qu'elle a sur ses vêtements une souris à moitié éventrée et vidée. D'ailleurs Koyuki semblait ne pas vouloir lui laisser la fin de son repas. Et bien que son maitre l'appelait, il resta la à miauler.

- Miawww !!! Miawwwwwwww! Nyaaaaa!!!!

Finalement, Byakko décida de rejoindre son chat qui ne semblait pas enclin à bouger d'un millimètre ..... Comme à son habitude, il s'attendait à trouver une souris de plus déchiquetée par Koyuki. Mais la souris qu'il trouva là derrière la tombe était d'une toute autre taille par rapport à d'habitude ...........

Satanée bestiole! Trisha se rappelait maintenant pourquoi elle préférait les chiens aux chats. Les chiens, ça obéit aux ordres. Et surtout, ça ne laissait pas des bouts de souris trainer. Avec les chiens, rien de comestible ne trainait. Hop, gloups ! Vite fait, bien fait. Après avoir déposé le chat, la jeune fille s’était aperçue du « cadeau » fait par Koyuki.
*« Hyaaaaaaaaaaaa beuuuuuuuuuuuuuurk!!!!! »*

Avec une grimace de dégoût, elle attrapa le cadavre de rongeur et le balança dans le fourré à côté. Le tout en silence. Franchement, en d’autres circonstances, elle aurait été fière d’elle. Mais là, elle était trop occupée à épousseter ses habits et à se nettoyer.

Du coup, elle ne remarqua pas que Byakko s’était sensiblement rapproché. Ce ne fut que lorsque sa silhouette masqua la lumière qu’elle leva la tête.
*« Shooooot! I am not lucky these days… »*

Elle s’immobilisa, un reste de queue à la main et connut un instant de panique.
– « Huh… erf… that is… you see… »
Puis elle se figea. Pourquoi se sentait-elle coupable ? Elle n’avait rien fait de mal. Certes, une petite voix dans sa tête était en très de lui souffler que quelqu’un d’innocent ne serait pas caché derrière une tombe. Mais elle ne pouvait pas savoir. Elle pensait que c’était peut-être un danger, cette énergie… Cette pensée la tira de sa torpeur. Elle se remit debout, les poings sur les hanches, sans pour autant lâcher son bâton Sullivan.
– « So… maintenant, tu ne peux pas dire que tu ne sais pas. Il se passe quoi, dans cette high school ?»