L'oeil du cyclone [Kenzo] [Terminé]

Post n°22

En provenance de labo d’informatique

Trisha regagna d’un pas vif le dortoir des filles, sans pour autant avoir oublié qu’elle s’était blessée, du moins, aux yeux de Kenzo. La jeune fille soupira. Kenzo… Comment régler ce problème ? Bon, une chose était certaine, elle n’allait pas arriver en bondissant. En fait, elle allait adopter un pas plus mesuré, autant pour se calmer que pour faire bonne impression. Et elle allait lui dire que ce n’était rien, juste le contre-coup qui avait été douloureux, et qu’elle était passée à la salle des profs où elle s’était procurée une pommade… D’où le dégonflement et le retard dans le retour…

Pour autant, il ne lui était pas venu à l’idée qu’elle allait devoir s’excuser. Ce n’était pas comme s’il avait autre chose à faire. Parce que si cela avait été le cas, il le lui aurait dit. Roo, et puis mince, elle en avait sa claque. Tout était de la faute à cette école et ce stupide prof… Dire qu’elle allait se le taper en cours de français tout l’été…

Post n°23


– « Couteau? C’est quoi, couteau?»
Voilà un mot qui lui disait quelque chose, mais dans son état de fatigue, Trisha était incapable de se concentrer. Surtout qu’elle était en train de se remettre doucement d’une frayeur immense et d’une colère tout aussi brusque.

En effet, elle avait découvert en arrivant devant le dortoir des filles que ses valises et sacs avaient disparus ! Horreur et putréfaction ! Le vol était bien ennuyeux, mais riche comme l’était la famille Hays-Meyer, Trisha n’aurait aucun mal à remplacer habits et ordinateur portable. C’était surtout le contenu des sacs qui posait problème. Son sac à dos, par exemple, était lesté d’un vieux grimoire de magie, chose antique passée de mère en fille dans la famille Sullivan. Et quiconque ouvrirait sa valise se demanderait ce qu’un bâton en bois surmonté d’une pierre précieuse pouvait bien faire là…

Trisha avait grimpé les escaliers vers le premier étage à toute vitesse, pour au moins déposer son propre sac dans sa chambre – maintenant qu’elle avait sa carte ! Et à son plus grand soulagement, elle avait aperçu Kenzo assis près de ses bagages.
– « You even bring them upstairs. That’s lovely! Thank you very much!»

Hum? Venait-elle de le remercier ? Peut-être. Après tout, il était gentil, ce Kenzou!
– « Look! J’ai trouvé de l’eau et pommade pour mon main et mon cheville ! Je suis….euh… je suis… euh… j’ai… je suis OK????? » Ah lala…. Misère et maudit soit l’abruti qui avait un language aussi compliqué que le français. Trisha sourit à Kenzo et agita sa carte magnétique. « J’ai ma clé, je peux rentrer ! Et toi, tu peux aller faire les choses d’avant. » Elle s’approcha de sa porte et introduit le pass. Avec un « clic » et un « bip », le penne se déclencha et la porte s’ouvrit dans sa petite chambre. « I guess I will see you around? »

Autrement dit, merci et au revoir.

Post n°24


Trisha pénétra dans sa chambre avec un sentiment confus de victoire et lassitude. La pièce était, selon les standards de jeune fille de famille américaine riche, petite. Equipée avec le strict minimum, elle n’était pas moche ou sale, mais c’était un changement radical avec le double lit, la grande porte –fenêtre et tout le confort d’avant…

La jeune fille s’était préparée mentalement à un grand changement. Non pas tant au niveau de la chambre que de vivre en communauté. Mais s’imaginer les choses et les vivre pour de bon étaient deux choses différentes. Bien qu’elle ne soit pas complètement atterrée par la situation, Trisha resta un moment… surprise… par la chambre.

Aussi entendit-elle sans vraiment percutée Kenzo prendre congé. A travers le coton qui stagnait dans son cerveau, les sons résonnèrent. Elle dut faire demi-tour rapidement pour voir le jeune homme presque tourner le bout du couloir.
– « Euh…. Euh… euh….» Attendre, en français? Mince, elle n’avait pas le temps de se souvenir. « Wait Kenzo ! Kenzo! I SAID WAIT!»

Trisha poussa la voix et lança l’ordre avec toute la froideur dont elle était capable. Pas étonnant que Kenzo stoppa net dans sa course. La princesse de glace avait encore frappé ! Depuis qu’elle avait dix ans et qu’elle avait compris comment utiliser cette orgueilleuse attitude que le sang Sullivan et le fait d’être douée lui conférait, personne, pas même un prof n’avait pu résister à ces ordres.

Mais Trisha avait bien compris qu’ici, les choses ne se passaient comme aux USA, à l’Institut Carpenter. Sa discussion avec Yuki l’avait fortement révélé. Aussi reprit-elle, toujours aussi fort (ben oui, un couloir les sépare) mais plus gentiment :
– « Pourquoi est-ce que tu demandas ça? … je veux dire…. Je n’ai pas l’habitude d’avoir des amis, donc je ne sais pas trop, mais je pensais que nous étions déjà des amis…. »
Pourquoi lui disait-elle ça ? C’était sa vie privée, ses demons… Pourquoi est-ce que, depuis qu’elle était ici, elle confiait des trucs perso ou importants à tout le monde. Enfin, ce qui était dit était dit.
– « A moins que les Frenchies fonctionnent autrement, tu es ami… ou du moins, tu n’es pas ennemi… non ?»

Post n°25


Trisha soupira lourdement… Elle se sentait lasse, très lasse… Et elle n’avait pas envie de se lancer dans une discussion délicate où elle allait devoir deviner ce que Kenzo savait ou pas. C’était évident qu’il avait un potentiel magique, et serait-il sur le point de s’éveiller que cela ne l’étonnerait pas. Elle avait vu et même vécu ça… Enfin…
– « But… but what? Mais quoi? Je commence à me demander ce que tu sais ou pas…»

Soudainement, les paroles du garçon lui revinrent en mémoire… Celles qu’il avait eu après avoir vu le dragon d’eau de l’autre crétin cogénital…
*« Je ne suis pas si naïf que je le fais croire, alors tu m'expliques ce qui se passe ici, parce que je sais par ton attitude que tu sais se qui se passe ici, bien que tu soit nouvelle ou sinon je vais parler de tout ça à des personnes qui cherchent ses informations, alors? »*

Encore cette histoire de temps. Du temps du temps, jamais assez de temps. Pour réfléchir, pour peser les options, pour prendre des décisions. Alors, Trisha se jetta à l’eau.
– « Kenzo…je ne sais pas ce que tu sais, mais pour le moment, reste en dehors de ça… ce n’est pas que je ne veuille pas te parler, mais… mais si tu me considère comme ton ami, alors… méfie-toi. Il se passe des choses ici et comme tu l’as dit, je suis nouvelle. Je ne sais pas encore qui ou quoi… Donc… fais attention, sois discret et ne parle ou ne pose pas de question… Plus tard… plus tard je te parlerais…»

Trisha ne savait toujours pas si elle avait pris la bonne decision… Mais elle avait pris une decision et c’était ça l’important.
– « Ce qui se passe ici risqué d’être bizarre… mais sérieux… Alors… alors… fais attention…» Trisha hésita avant de continuer. « S’il devait vraiment se passer quelque chose… et que tu penses que ta vie est en danger, va voir le prof d’économie, ce Yoshimoto…»

Juujika no Kishi… Si ce prof était bien un VRAI… ce qu’elle pensait, même si sa conduite laissait à désirer… parce que personne d’autre qu’un VRAI n’aurait porté ce tatouage… Donc ce prof devrait être capable de protéger Kenzo. Après tout, c’était son devoir sacré… Du moins, ça l’était avant…

L’idée que si les Kishi étaient vivants et actifs, cela voulait dire que Othkar était plus qu’un mythe traversa l’esprit de Trisha très rapidement. La pensée était troublante, et plus, effrayante… Trisha frissonna et pria tous les Dieux connus que cela ne fut pas le cas. Cette fois, son organisme la trahit… elle sentit ses jambes faiblirent et sa tête tourner… elle devait se reposer immédiatement… Se tenant au mur pour ne pas tomber, elle regagna cahin-caha sa chambre… et avant de refermer la porte, elle se retourna, en se mordant les lèvres de doutes…
– « aussi…. Méfie-toi de la prof de physique… elle n’est peut-être pas ton ennemie, mais elle n’est pas forcément ton amie pour autant…»

Kenzo réalisa que trisha avait atteint ses limites, après les révélation qu'elle venait de lui faire et la promesse qu'elle lui avouerais tout plus tard, il culpabilisa, il venait de lui arrachais cette promesse, peut être ne devait elle pas le dire ou autre chose, maintenant qu'ils étaient amie, il ne voulait pas qu'il lui arrive quoi que se soit.

-Si tu ne veut ou que tu n'a pas envie d'en parler, je comprendrais...mais je ne veut pas te forçait, en tout cas repose toi bien et soit sans crainte je sais me débrouiller, il lui sourit, il allait partir mais il devait lui dire la vérité, madame yuki m'a convoquer se soir pour parler en priver, je pense que tu lui à déjà parler toi aussi puisque...puisque tu es comme eux.
si tu veut me parler, viens dans l'aile des garçons chambre 15.

Puis il parti [pour de bon^^], il lui avait tout dis, il était un peu en-cieux pour le rendez vous après se que trisha lui as dit mais bon il devait le faire il n'abandonnerais pas sa quête de la vérité pour si peut...

Post n°26


Trisha s’affala sur son lit et ferma les yeux. Elle pourrait parfaitement s’endormir maintenant, et ne pas se réveiller avant douze ou treize heures. Mais elle ne pouvait pas encore et pas aussi longtemps. Avec un grognement énervé et l’énergie de désespoir, elle se releva…

Juste assez de force pour bien fermer la porte derrière elle, ouvrit sa valise pour récupérer son bâton magique et régler son téléphone portable pour qu’il fasse réveil. Puis elle se recoucha… avant de se redresser pour enlever ses chaussures et son pantalon. Elle ne garda que son T-shirt et sa culotte. Oh, elle aurait bien besoin d’une douche chaude et d’un en-cas, mais elle ferait sans. Dormir, voilà l’essentiel…

Trisha se roula dans sa couette avec délice et s’endormit dès que sa tête toucha l’oreiller.

- Out pour Trisha, à suivre dans Le parc -